mardi 6 juin 2017

Vous allez voir A MON AGE JE ME CACHE...

35ème séance avec débat







À MON ÂGE JE ME CACHE ENCORE POUR FUMER
Drame français, grec, algérien de Rayhana Obermeyer (2017, 1h 30min)



VENDREDI 9 JUIN 2017 (CINE DEBAT)
20H30 




Des femmes  exercent leur liberté au cœur du hammam 
Destins de femmes, sensualité, religion, liberté, interdits, danger,…



Au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, des fesses et des foulards de Dieu se confrontent, s’interpellent entre fous rires, pleurs et colères, Bible et Coran… avant le sifflement d’un poignard et le silence de Dieu.
Parfois cru mais jamais voyeuriste, porté par des comédiennes habitées, ce long métrage est à la fois drôle, bouleversant et profondément humaniste. 
















Rayhana : l’art d’une femme contre l’intégrisme
>Le Parisien>Magazine>Culture
Nedjma Van Egmond
06 avril 2017, 15h07
MAJ : 06 avril 2017, 18h00

La réalisatrice franco-algérienne Rayhana, 52 ans, a fui l’Algérie pour s’exiler en France, en 2000. Brigitte Baudesson

Culture Rayhana Cinéma A mon âge je me cache encore pour fumer




LE PARISIEN MAGAZINE. L’auteure et comédienne algérienne réalise son premier film, adapté de sa pièce de théâtre. Un plaidoyer pour l’égalité hommes-femmes et une charge contre l’islam radical.
Elle a quitté Alger en 2000 pour échapper à la terreur imposée par le Front islamique du salut, vainqueur des élections communales dix ans plus tôt. Menacée de mort, la comédienne Rayhana Obermeyer avait perdu des amis artistes, journalistes. Elle choisit donc l’exil, et la France. En 2009, elle y monte sa pièce Amon âge, je me cache encore pour fumer dans laquelle des femmes fument en cachette au hammam, échangeant leurs peines, leurs peurs. Au-dehors, la menace intégriste gronde. Rayhana est attaquée par de jeunes extrémistes, un soir de janvier 2010, qui l’aspergent d’essence et lui jettent une cigarette au visage, en sortant d’un théâtre parisien après une représentation de sa pièce. Elle doit son salut à son bonnet enneigé et ses cheveux mouillés. Confrontée depuis tant d’années à l’islamisme radical, elle porte un regard inquiet sur la situation actuelle.

Quand vous avez quitté l’Algérie en 2000, pourquoi avoir choisi la France ?
Rayhana Je suis comédienne, je maîtrise le français et je voulais continuer mon métier. Je me sentais proche de la France, dont la culture m’a nourrie. Pourtant, politiquement, c’était dur de rejoindre un pays dont certains médias disaient, en évoquant la guerre civile en Algérie: « On ne sait pas qui tue qui. » Des médias qui renvoyaient dos à dos militaires et islamistes. Pour nous, qui vivions les assassinats quotidiens, voir un Occident sourd et aveugle aux massacres perpétrés par les intégristes était très violent.

« Les femmes étaient l’ennemi numéro 1 du Front islamique du salut (FIS) », avez-vous dit. Votre pièce, puis votre film sont-ils des hommages à ces victimes ?
Absolument. Il y a tant de femmes qui ne peuvent pas s’exprimer. J’ai voulu être leur voix. Avec l’apparition du FIS en Algérie, les femmes avaient tout à perdre. Venue en France, j’étais rongée par la culpabilité. Je m’en voulais d’avoir quitté l’Algérie et me disais que j’aurais dû plutôt rester pour y militer. Mais, là-bas, c’était impossible.

Les femmes sont-elles toujours la proie des intégristes en Algérie ?
Le danger véritable qui guette les femmes, c’est la régression des mentalités. Aujourd’hui, pour être bien vue en Algérie, une femme doit porter le voile. C’est devenu la norme, alors qu’à l’époque, c’était beaucoup moins répandu. La liberté des femmes a reculé en vingt ans. C’est palpable, je m’en rends compte chaque année en rentrant à Alger. La religion a fait un retour en force. A mon époque, les vieux allaient à la mosquée, maintenant ce sont des jeunes, des adolescents. Certains d’entre eux ont trouvé un sens à leur vie grâce à la religion.

Un soir, après une représentation à Paris, vous avez été attaquée...
Oui. On m’a traitée de mécréante, et on a voulu me faire brûler. Je n’ai pas vu le visage des agresseurs, mais c’était manifestement de jeunes gens. Je me suis dit: « Je leur ai laissé tout le pays, ils viennent me poursuivre ici. » C’était terrible. J’ai été tentée de tout arrêter pour repartir à Alger. Finalement, ça m’a donné l’envie de continuer et de crier de plus belle. L’art sert aussi à cela.

Voyez-vous des points communs entre l’islamisme radical que peut connaître la France aujourd’hui, et l’Algérie de l’époque ?
Bien sûr. Des pauvres gens à qui on a lavé le cerveau pensent gagner leur place au paradis en s’engageant. Certains ont été conduits là par la misère, le désoeuvrement. Les crispations identitaires, le repli sur soi, le retour de la religion et le recul des droits des femmes, tout cela participe d’un même mouvement.

La laïcité s’invite dans la campagne électorale. Comment analysez-vous les positions des candidats ?
Je suis plus proche d’un Jean-Luc Mélenchon, qui prône une République vraiment laïque, une égalité hommes-femmes parfaite avec son inscription dans la Constitution. Quand Benoît Hamon, candidat officiel du PS, ne s’offusque pas plus que ça qu’on refuse l’accès aux femmes dans un café de Sevran (une scène diffusée dans un reportage du JT de France 2, le 7 décembre 2016, dont l’objectivité est depuis contestée, NDLR), et se réfugie derrière la tradition des cafés ouvriers, je bondis! J’ai longtemps milité pour l’interdiction totale du voile. Mais il me semble que la répression attise les colères et les haines. Parler avec ces femmes, dialoguer, les inciter à la réflexion et au choix me semble plus productif. Et si, en sortant de mon film, des filles, des femmes, même une poignée, arrachent leur voile, alors je serai heureuse.

Beaux portraits de résistantes
En Algérie, pendant que les fous de Dieu sèment la terreur dans le pays, une poignée de femmes se retrouvent au hammam. Elles évoquent leurs craintes, leurs rêves, leurs souvenirs... A l’initiative de la productrice Michèle Ray-Gavras, Rayhana a adapté sa pièce à l’écran. Un huis clos émouvant, servi, entre autres, par l’Israélienne Hiam Abbass. Un hommage aux résistantes.



A mon âge, je me cache encore pour fumer, de Rayhana Obermeyer, France (1h30). Avec Hiam Abbass, Biyouna, Fadila Belkebla...














Le Canard enchaîné 24 avril 2017




Berry républicain, 11 mai 2017








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