mardi 10 décembre 2013

Vous allez voir Danse

17e séance avec débat






LA DANSE DE SHIVA

Film documentaire français de Lionel Tardif. (1h20)

Tous ceux qui affectionnent la culture et l'art indien ne peuvent pas manquer le film de Lionel Tardif. Car la Danse de Shiva est sans doute l'un des films sur l'Inde les mieux primés de ces dernières années et le dernier témoignage vivant de celle qui fut la plus grande danseuse de l'état du Tamil Nadu, la seule à avoir dépassé le sommet de son art au prix de terribles souffrances physiques : Swarnamukhi (Visage d'Or).







Ciné débat    VENDREDI 13 DECEMBRE à 20h30

 en présence de Lionel Tardif, réalisateur du film

LA DANSE DE SHIVA

(1986) 75' (France Inde)

un film de Lionel TARDIF

scénario : Lionel Tardif Manochhaya
images : Jacques Audrain
son : Jean Pierre Houël
interprétation/danses : SWARNAMUKHI, MANOCHHAYA, AMY SWANSON
production : Boldnorth – Cyril Spitzer
réalisation : Lionel Tardif

L'histoire :
Une danseuse américaine se rend sur les hauts lieux de la Danse en Inde du Sud en quête des origines du théâtre dansé de l'Inde, le BarathaNatyam.
Elle rencontre et suit dans les temples les plus sacrés, coeur du Shivaïsme : Chidambaram sanctuaire de Shiva, Tanjore et Ranganata Swami sur l'îlot de la Cauvery à Trichy la grande danseuse de temple du pays du Tamil et danseuse d'Etat Swarnamukhi et son élève Manochhaya dansant pour les dieux. Petit à petit au rythme de la danse, l'artiste venue d'Occident découvre les canons de cette gestuelle ancestrale écrits dans les postures du corps, le langage des mains, les expressions du visage, le rythme des frappements de pieds, mais aussi inscrits dans la pierre des temples.
Elle observe dans les cérémonies les arcanes de ce langage universel. Mais lorsqu'elle repart a-t-elle tout compris ? Car le message délivré par le dieu Shiva, le danseur de Chidambaram qui met par sa danse en mouvement l'Univers, et baratte les atomes ne s'apprend pas, il se capte dans le détachement et la grâce de l'être près à l'Eveil.








LIONEL TARDIF


AUTEUR RÉALISATEUR:

2011: MASCATE, L'ÉLAN ET LA GRÂCE (46')
beta num documentaire de création
co production: Sultanat d'Oman/ Cinema One
distribution: Oman TV
Ministère des Affaires étrangères français
en cours de vente: France Télévisions

2004: 7, VOYAGES EN OMAN (93') et (52')
beta cam documentaire de création
co production: Sultanat d'Oman/ Grenade Production
distribution: Oman TV (93')
distibution : Odyssée, France 5, Arte sous le titre "OMAN UN SULTANAT DE CONTRASTE" 52'

2003: SYRIE TERRE BÉNIE DE DIEU (50')
DV documentaire
production indépendante
non distribué

1999: CHEMINS DE GLOIRE EN INDE (45')
DV documentaire
production indépendante
non distribué

1986: LA DANSE DE SHIVA (75')
16m/m fiction
production: Bolnorth ltd
avec SWARNAMUKHI,MANOCHHAYA,AMY SWANSON
distribution: France 3 (extraits)
Inde ( circuits indépendants)
France lieux institutionnels

PRIX DU CIDALC SOFIA 1991


1972: LA MAISON DU DÉPART (27')
16m/m fiction
production: les films hermès
avec GÉRARD PIERRON et ANDRÉ CELLIER
distribué dans les salles en 1973
PRIX ET LABEL DE QUALITÉ AU CNC

1969: LE MATIN D'ELVIRE (23') 35m/m fiction
production les films Armorial
avec NADIA GATO et PATRICK COLLET
distribué dans les salles avec le film d'André Cayatte "Mourir d'Aimer" en 1970

1967: LA FOUINE (25') 16m/m fiction
production indépendante et ORTF
distribution TV française

THÉÂTRE AUTEUR ET MISE EN SCÈNE


2008-2012:
VOIX SOUFIES A TRAVERS LE TEMPS
( trois volets de une heure chacun)
sur trois grands poètes et visionnaires de l'Islam: Halladj (9éme siècle) Rûmi (13éme siècle) Majrouh (20éme siècle)
3éme volet Saïd Bahodine Majrouh d'après son oeuvre ÉGO MONSTRE,
joué au Centre Éthique International de Montpellier ,sélectionnée au 14éme Rendez vous de l'histoire de Blois octobre 2011 et
au Théâtre d'Aubervilliers/Espace Renaudie mars 2012
monté avec la troupe de "la Cie. du Sens " et jouée également dans différents théâtre de la région centre
2éme volet Rûmi joué au festival des Musiques Sacrées de Fès en 2008

2004: LA LOIRE LE FLEUVE QUI S'ENVOLE VERS LE CIEL
joué à l'hotel de ville de Tours d'après son scénario de film avec la troupe théâtrale de Musiques et images du monde.

2004 : DERRIERE LE VOILE
joué au festival des Musiques Sacrées de Fès et dans differents lieux institutionnels en france

1986: LA LUMIÈRE DU MONDE
d'après des poêmes de Rabindranah Tagore
monté avec le " Théâtre de l'Ephémère"
joué au théâtre de Tours et au Théâtre d'Orly


ÉVÉNEMENTIEL


1996: LA JEANNE D'ARC DE DREYER avec le choeur et orchestre de FRANÇOISE LEGRAND et le ténor JOSÉ VAN DAMME accompagnant le film sur des écrans géants sur la base aérienne de Tours a l'occasion de la venue du pape JEAN PAUL II

ÉCRIVAIN


2007 : RECHERCHES ET EXPÉRIENCES SOVIÉTIQUES DU THÉÂTRE AU CINÉMA
édition: Cahiers de poètique de l'université de Paris VIII

2007: NAISSANCE D'UN LANGAGE: LE CINÉMA
édition: Académie des sciences,arts belleslettres de touraine

2006: TAJ MAHAL ROSE DU MONDE
édition: le Cercle des auteurs

1997: LES GRANDS AVENTURIERS DU CINÉMA
édition: Trois Mondes

1988 : VERS UNE NOUVELLE CONSCIENCE
édition: Jean Boully

1970: LA MONTÉE DE LA SÈVE
édition : Cahiers du Beffroi

1970: CHRONIQUES D'UN HOMME DU COSMOS
édition: Cahiers du Beffroi

1970-2005
dirige la revue des Cahiers de la Cinémathèque de l'Antenne de la Cinémathèque française de Tours fondée par Henri Langlois et Lionel Tardif
écrit de très nombreux articles sur le cinéma et son langage.

Pour des renseignements encore plus complets sur mon parcours
merci de consulter mon blog : http://lioneltardif.blogspot.com



L'analyse :

C'est un document unique sur la dernière danseuse de temple du pays Tamoul :Swarnamukhi qui a pu être tourné grâce à elle et avec les autorisations des prêtres dans les temples les plus sacrés pour les hindous. Ce qui a été autorisé à un occidental avait été jusque là refusé aux indiens. Car Swarnamukhi ne voulait pas que ces danses soient traitées dans le style «Bollywood » qui sévissait depuis bien longtemps en Inde.
Pour le film, un Hall de Danse fermé depuis fort longtemps à Chidambaram a été ouvert afin que les danseurs y exécutent la danse d'ouverture. En le voyant le grand indianiste Arnaud Desjardins devait écrire « quant au final c'est au delà de ce qu'on peut dire devant tant de beauté ».
Ici le réalisateur s'efface devant la création en train de se faire. Son rôle a été de prendre la distance nécessaire pour restituer la danse en optant pour le « plan moyen » qui laisse tout l'ensemble du corps évoluer dans l'espace et nous livrer ses expressions. Mais la construction du film obéit à une loi rigoureuse du temps quant à son rythme lent et méditatif afin de pouvoir entrer dans le coeur du public. En Inde on appelle cela « le Rasa » qui peut être traduit par l'émotion esthétique, mais c'est bien plus que cela encore. C'est la saveur, la contemplation, ce qui rend la poésie possible.
Les poèmes qui accompagnent le film et qui sont dits par le comédien irakien Saadi Younis Bahri émanent de recherches faites par Manochhaya sur des textes sanscrits très anciens avec l'aide de l'indianiste Amala Devi.
Quant au réalisateur il a été touché très jeune par l'Inde, la danse et les grands textes de l'Inde dont ceux d'Ananda Coomaraswamy qui écrit à propos de la danse de Shiva :
« notre seigneur est le danseur qui telle la chaleur latente dans le bois à brûler, diffuse Sa puissance dans l'esprit et dans la matière et les fait danser chacun à son tour ».
Comme on l'a si bien dit, le Shiva danseur à pour théâtre le Cosmos.
La création de Lionel Tardif a été de nous emmener vers un rythme fondamental afin de concilier le Temps avec l'Eternité.


La presse :

Ce film a obtenu en 1991 à Sofia, en Bulgarie Le Grand Prix du C.I.D.A.L.C. : le Comité International pour la Diffusion des Arts et des Lettres par le Cinéma.

En 1988, des extraits ont été présentés sur France 3 dans une émition consacrée à l'astrophysicien Hubert Reeves.

Le film a été présenté plusieurs fois à L'Unesco et notamment dans la cadre de « l'Année de l'Inde en France ».

Projections dans des lieux prestigieux : L'ONU, l'Université de Floride (USA) à leur demande, l'Université d'Evora (Portugal), l'Université de la Sorbonne, le Musée Guimet, au Festival International des musiques sacrées du monde à Fès (Maroc).

Des présentations dans différents centres culturels, en Belgique, Suisse, Ile de la Réunion et en France. Il a été présenté au festival Film et Spiritualité de Paris et à la Cinémathèque française.

Quelques extraits de presse :

Le Courrier de Genève :

« Un film exceptionnel : La Danse de Shiva, tourné dans les temples eux-mêmes. On y voit notamment, filmée pour la première fois la « Danse du Serpent », évocation de la montée de la Kundalini, dans le corps humain ».

Le Réunionnais (Ile de la Réunion) :

« Tous ceux qui affectionnent la culture et l'art indien ne peuvent pas manquer le dernier long métrage de Lionel Tardif. Car la Danse de Shiva est sans doute l'un des films sur l'Inde les mieux primés de ces dernières années et le dernier témoignage vivant de celle qui fut la plus grande danseuse de l'état du Tamil Nadu, la seule à avoir dépassé le sommet de son art au prix de terribles souffrances physiques : Swarnamukhi (Visage d'Or) ».

La Nouvelle République du Centre Ouest :

« Lionel Tardif est le premier cinéaste au monde à avoir pu filmer certaines cérémonies des sanctuaires du shivaïsme... Il faut voir en entier le déroulement de cette danse qui évoque la montée de Kundalini, c'est à dire de l'énergie la plus secrète conduisant Swarnamukhi à un étonnant détachement du corps et de l'esprit, alors qu'elle est en train de réaliser une performance à couper le souffle ».

Journal des Rencontres Internationales Henri Langlois :

« Les danses sont exécutées par Swarnamuki, l'unique danseuse d'état nommée à vie. Elle est la seule à exécuter les karanas, les poses les plus compliquées inscrites dans la pierre des temples dravidiens. A ses côtés, sa disciple Manochhaya assure un lien possible entre l'Orient et l'Occident puisque française. Son talent vient d'être confirmé par l'Unesco. »

Revue de la Cinémathèque française – le cinquantenaire – l'Année de l'Inde (1986) :

« La Danse de Shiva de Lionel Tardif a été présenté avec « Le fleuve », de Jean Renoir, « Le tombeau hindou », de Fritz Lang, « l'Inde fantôme » de Louis Malle, et « Tusk » d'Alejandro Jodorowsky, dans le cadre d'une sélection établie par la Cinémathèque de la Danse à la Cinémathèque française. »





L'INDE DE FRITZ LANG


Le Tigre du Bengale (Der Tiger von Eschnapur) est un film allemand réalisé par Fritz Lang, sorti en 1959. C'est le premier volet d'un diptyque qui se poursuit avec Le Tombeau hindou (Das indische Grabmal), sorti en 1959          également.
















Ce "serial de luxe" ou "devoir de vacances", comme il fut souvent taxé, contient absolument tous les clichés du film d’aventure dit "exotique" : personnages unidimensionnels avec prêtres fourbes, princes ambitieux, politiciens véreux, domestiques bafoués, danseuse charmante, héros au cœur pur ; péripéties vraisemblables ou non à foison ; happy-end...




Mais derrière la naïveté voulue de ce somptueux livre d’images se cache une richesse symbolique étonnante (d’innombrables signes parsèment les deux films, symboles que je vous laisse le loisir et le plaisir de découvrir par vous même), un certain sadisme et un fort potentiel érotique, témoin la seconde danse de Seetha devant le cobra, la danseuse se déhanchant lascivement pendant cinq bonnes minutes quasiment nue devant les prêtres et le spectateur. Même les péplums italiens des années 60, qui iront assez loin dans cette veine, n’arriveront jamais à un tel degré de volupté et de sensualité.








Mais qu’en est-il des thèmes "langiens" dans ce film rocambolesque, à première vue très loin de ses préoccupations habituelles ? Et bien ils font bien acte de présence ! Sa vision du monde ne se pare plus d’aucune ambiguïté : c’est un climat de tragédie et de fatalité qui s’abat sur les protagonistes dès le début de l’histoire. Tous les personnages sont animés par leurs passions aux mobiles à peu près uniques qui leur servent à se mouvoir et à vivre : passions amoureuses pour les protagonistes principaux, soif de pouvoir, désir de vengeance ou fanatisme religieux pour les autres. Chandra éprouve des désirs tellement puissants vis-à-vis de Seetha qu’ils en deviennent contradictoires et monstrueux, l’amour engendrant alors des idées de morts et d’assassinats. Cet amour fou va se transformer en fascination pour la mort représentée par ce Mausolée (ou plutôt "gibet" comme le nomme l’architecte refusant le travail de construction) destiné à la femme qui ne veut pas de lui.


Le diptyque nous montre également l’affrontement qui se fait jour entre l’Orient et l’Occident à travers l’opposition entre l’architecte allemand et le prince indien mais aussi par l’intermédiaire du seul personnage de Seetha, née d’une mère hindoue et d’un père irlandais. Mais pour Lang, comme pour Renoir, Lean et la plupart des grands réalisateurs ayant trouvé une fois au moins leur inspiration en Inde, c’est la sagesse spirituelle hindoue qui aura le dernier mot pour que la paix puisse enfin revenir dans les cœurs et que la violence cesse : c’est lorsque les passions les plus fortes et les plus folles, celles de Chandra, seront abolies dans le renoncement à tous biens matériels et charnels que la sérénité pourra refaire son apparition et qu’enfin nos deux amants pourront se retrouver dans les bras l’un de l’autre sans plus craindre aucun danger.

Il est évident que pour apprécier ce film, il faut se laisser prendre par la main par le conteur hors-pair qu’est Fritz Lang qui nous déroule sa "BD" épurée, philosophique, sociale, exotique et rocambolesque sans aucun second degré. Il faut accepter les invraisemblances et la naïveté voulues, la fadeur d’ensemble de l’interprétation (même Debra Paget, sublime danseuse, se révèle assez décevante en tant qu’actrice), une partition plutôt ratée de Gerhard Becker pour Le Tombeau hindou (alors que Michel Michelet nous délivre par exemple dans Le Tigre du Bengale une marche triomphale d’une puissance assez phénoménale) et certains effets spéciaux totalement loupés comme la "marionnette" du cobra qui aurait très bien pu être créée par Topor pour son émission Téléchat. Mais la beauté plastique irréprochable du film, sa trame agitée de serial (dont Spielberg s’est certainement souvenu lors de la préparation d'Indiana Jones et le Temple maudit), la rigueur absolue de sa mise en scène, la magie de cette intrigue intemporelle, le rythme de ces péripéties incessantes, devraient au final mettre un terme à vos réticences et vous faire tomber sous le charme de ces 195 minutes assez uniques.







L'INDE DE LOUIS MALLE






Caméra à l'épaule, Louis Malle parcourt l'Inde en 1968, multipliant les rencontres afin de faire partager sa fascination, mêlée d'incompréhension, pour cet incroyable pays. De ses six mois de périple, il tire deux films : Calcutta, dédié à la capitale indienne et L'Inde Fantôme, 7 fois 52 minutes montées pour la télévision. Le film fait le tour du monde, entre scandale et éblouissement et assoit la réputation d'un cinéaste curieux et touche-à-tout.



L'INDE DE JEAN RENOIR





Le Fleuve (Titre original : The River) est un film américain réalisé par Jean Renoir sorti en 1951 et adapté du roman semi-autobiographique écrit par Rumer Godden.




Harriet, une jeune anglaise expatriée, vit avec son petit frère, Bogey, et ses trois sœurs cadettes dans une grande maison de la région de Calcutta en Inde. Son père dirige une manufacture de toile de jute tandis que sa mère s’occupe de la famille et attend un sixième enfant. Un jour d’automne, le capitaine John rentre de la guerre et vient habiter une maison voisine. Invité à une fête, il y rencontre Harriet, ainsi que Mélanie une belle métisse indienne et Valérie. Les trois jeunes filles vont toutes trois tomber sous le charme du bel étranger…



L'INDE DE JODOROWSKI






Tusk est un film d'Alejandro Jodorowsky réalisé en 1980. Il s'agit d'une adaptation du roman Poo Lorn l'éléphant de Reginald Campbell; c'est l'histoire du lien qui unit une petite fille anglaise et un éléphant d'Inde.






Association Ciné-Rencontres 
        au Ciné Lumière de Vierzon





                 

                                                                        www.cinelumiere-vierzon.info




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